Bonjour à tous !
La dernière fois je vous avertissais d’une avancée spectaculaire de la vigne mais entre-temps il y a eu une sacrée pluie qui a duré plusieurs jours. On ne va pas se plaindre surtout ici ! Les températures ont baissé et la croissance de la vigne a fait une pause, ce qui a permis de rattraper l’avance d’une grosse semaine qu’on avait sur l’année dernière. C’est désormais à peu près au même niveau puisque l’an dernier au 23 mai la totalité du vignoble avait entamé la floraison mis à part le mourvèdre qui est plus tardif. Du côté de l’enherbement quand le ciel est couvert, les couverts poussent ! Sur certaines parcelles l’enherbement atteint la hauteur du quad ! Les tractoristes vont le détruire au gyro ou aux disques, l’intercep et est en train de passer partout, les fils se relèvent grâce à la sueur de Théo, les projets battent leur plein (de gasoil) pour notre expérimentation mutualisée, les températures montent et les souches mortes arrachées n’attendent qu’à être brulées pour nos grillades. Fort heureusement pour l’instant pas de maladie à l’horizon, seules les fleurs de vigne se font discrètes en espérant que le mildiou ne joue pas à cache-cache …
Et puisque le printemps et la floraison éveillent nos âmes de poètes, voici pour finir, un petit poème de Blanche Maynadier :
Je veux chanter les fleurs de vigne,
dont le charme reste discret,
chacune d’elles se résigne
à s’épanouir en secret
c’est grâce à cette modestie
que nul ne pense les cueillir
on les ignore en poésie
car on ne les voit pas fleurir !
Elles dansent dans la lumière
au souffle caressant du vent
et puis, retombent en poussière
parfumant l’air discrètement
Si Dieu ne les fit pas jolies,
comme la rose et le lilas
c’est bien pour qu’elles fructifient
et que le vin ne manque pas.